Une récente étude scientifique indique que la plupart des communautés côtières à travers le monde seront confrontées à des inondations annuelles qui étaient auparavant considérées comme des « inondations du siècle ». Cette prédiction alarmante est prévue d’ici la fin de ce siècle, même dans un scénario modéré où les émissions de dioxyde de carbone atteignent leur maximum en 2040. Cependant, d’ici 2050, de grandes inondations pourraient se produire tous les neuf à quinze ans.
L’étude redéfinit la moyenne historique des inondations, affirmant qu’une « inondation du siècle » devrait être considérée comme un niveau d’eau extrême avec 1% de probabilité de le dépasser au cours d’une année donnée, basée sur des données historiques. Cela signifie que ces méga inondations peuvent affecter la même zone plusieurs fois en quelques années ou ne pas se produire du tout en un siècle en raison de la variabilité de la moyenne.
L’élévation du niveau de la mer est un facteur important contribuant aux inondations côtières. À mesure que le niveau de la mer monte, les infrastructures côtières deviennent plus vulnérables aux vagues, aux marées et aux courants. Cette étude s’est concentrée sur l’élévation du niveau de la mer en tant que composante contribuant aux inondations à long terme.
Les chercheurs ont examiné deux scénarios d’émissions de carbone définis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et ont estimé les niveaux extrêmes futurs de la mer en se basant sur des données provenant de plus de 300 marégraphes dans le monde entier. Les deux scénarios ont montré une augmentation des grandes inondations dans la plupart des endroits étudiés.
Pour atténuer l’impact de ces inondations et prévenir les catastrophes, les communautés peuvent mettre en place de meilleures stratégies en termes de planification spatiale, de développement urbain et de mesures de protection côtière.
Traditionnellement, les ingénieurs concevant des structures telles que des digues et des murs maritimes se fiaient au concept de « stationnarité » pour prédire les niveaux d’eau futurs. Cependant, cette étude souligne que l’hypothèse de la stationnarité n’est plus valable en raison du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer. Les ingénieurs doivent mettre à jour leurs outils et lignes directrices pour estimer avec précision les risques futurs d’inondations en tenant compte de ces changements.
En résumé, l’étude met en évidence l’urgence pour les communautés côtières de se préparer à des inondations plus fréquentes et plus sévères dans les décennies à venir.
Sources:
– Earth’s Future (journal)