La sonde Parker, l’objet fabriqué par l’homme le plus proche du Soleil, a survolé une puissante éruption solaire connue sous le nom d’éjection de masse coronale (CME), fournissant aux chercheurs des informations uniques sur ces éruptions. Les éruptions solaires peuvent libérer des milliards de tonnes de particules chargées qui, lorsqu’elles sont dirigées vers la Terre, ont le potentiel de perturber l’électronique des satellites, les réseaux électriques et même de causer des coupures de courant à travers le continent.

La sonde Parker, qui est l’objet fabriqué par l’homme le plus rapide, a détecté la CME et l’a survolée, permettant aux scientifiques d’observer l’événement en détail sans précédent. Le vaisseau spatial se trouvait à seulement 9,2 millions de kilomètres (5,7 millions de miles) de la surface du Soleil, plus proche que Mercure ne s’approche de notre étoile.

Les observations effectuées par la sonde Parker ont révélé que la CME se déplaçait à des vitesses allant jusqu’à 1 350 kilomètres (840 miles) par seconde. Si une éruption similaire atteignait la Terre, elle pourrait être aussi puissante que l’événement Carrington de 1859, considérée comme la tempête solaire enregistrée la plus puissante qui ait frappé la Terre. Un tel événement aujourd’hui pourrait entraîner des pannes généralisées et perturber les systèmes de communication s’ils ne sont pas détectés à temps.

Cependant, la sonde Parker n’a pas été affectée par la tempête solaire en raison de son bouclier thermique et de son système de protection thermique. Elle a passé environ deux jours à observer la CME, fournissant aux scientifiques des données sans précédent sur ces événements célestes.

Actuellement, les scientifiques analysent les mesures recueillies par la sonde à l’intérieur de la CME et les comparent aux données recueillies à l’extérieur. Cette analyse aidera les chercheurs à mieux comprendre comment ces événements se développent et les liens entre différents phénomènes.

Alors que le Soleil se rapproche du maximum solaire, un pic d’activité de 11 ans dans son cycle, les scientifiques s’attendent à ce que la sonde Parker observe des CMEs plus massives. La prochaine étape rapprochée du Soleil de la sonde spatiale est prévue pour le 27 septembre.

Sources :
– The Astrophysical Journal
– NASA
– The Johns Hopkins University
– University of California, Berkeley