L’Agence sud-africaine du patrimoine (SAHRA) a défendu sa décision de délivrer une autorisation pour l’utilisation de fossiles d’hominidés sud-africains lors d’un vol spatial controversé, tout en reconnaissant les préoccupations soulevées par les scientifiques.
La SAHRA a déclaré que le permis avait été accordé dans le cadre d’une campagne de promotion et de sensibilisation au patrimoine, mais que les futures demandes impliquant l’utilisation de matériel fossile d’hominidés seraient soumises à un examen plus approfondi. La décision d’accorder le permis a suscité des critiques de la part de scientifiques du monde entier, qui la considèrent comme contraire à l’éthique et inutile.
Le vol spatial impliquait le lancement d’un os de pouce de Homo naledi et d’une clavicule d’Australopithecus sediba à bord d’un vaisseau spatial de Virgin Galactic. Le milliardaire Tim Nash était présent lors du lancement, car il soutient la recherche sur les origines humaines en Afrique.
Le vol a suscité des accusations de pratiques scientifiques néocoloniales, avec des préoccupations selon lesquelles les ressources africaines sont exploitées sans bénéficier à la communauté locale. Cependant, la SAHRA rejette ces accusations, affirmant qu’elles sapent l’autorité de l’agence chargée de gérer le patrimoine sud-africain.
La SAHRA reconnaît les défis liés au traitement des restes d’hominidés avec le même respect et la même dignité que les restes humains. Reclassifier les fossiles d’hominidés comme des restes humains aurait des implications significatives pour la recherche paléoanthropologique en Afrique du Sud, notamment l’exigence d’un processus de participation du public et d’une réinhumation dans des sites désignés.
Bien que la SAHRA maintienne sa décision d’accorder le permis, elle reconnaît la nécessité d’un examen plus approfondi pour les futures demandes impliquant du matériel fossile d’hominidés. Ce débat en cours souligne l’importance de pratiques éthiques dans le domaine de la paléoanthropologie.
Définitions :
– Homo naledi : Une espèce éteinte d’hominidé découverte dans le système de grottes Rising Star près de Johannesburg, en Afrique du Sud, en 2013.
– Australopithecus sediba : Une espèce éteinte d’hominidé découverte dans le berceau de l’humanité, en Afrique du Sud, en 2008.
Sources :
– Cet article est basé sur des informations fournies par l’Agence sud-africaine du patrimoine (SAHRA) et sur la réponse de la communauté scientifique à la décision de délivrer le permis. Aucune URL n’a été fournie.