La récemment découverte Comète Nishimura, C/2023 P1, suscite beaucoup d’attentes parmi le public. Bien que sa trajectoire suggère une approche du Soleil et la possibilité d’être visible à l’œil nu, les experts estiment qu’il est peu probable qu’il offre un spectacle impressionnant dans le ciel.

Les comètes sont l’un des objets les plus impressionnants du système solaire, et la perspective d’assister à une grande comète dans nos cieux est toujours excitante. La comète qui attire l’attention en ce moment est C/2023 P1 (Nishimura), découverte par l’astronome japonais Hideo Nishimura le 12 août. Les astronomes ont pu déterminer sa trajectoire en analysant des images pré-découverte remontant à janvier.

Ils ont rapidement réalisé que Nishimura s’approcherait du Soleil plus que l’orbite de Mercure ce mois-ci. Au moment de sa découverte, la comète était suffisamment lumineuse pour être potentiellement visible à l’œil nu. Cependant, sa trajectoire la maintiendra près du Soleil dans le ciel, tel qu’observé depuis la Terre. Cela signifie que bien qu’elle soit assez brillante pour être visible dans des cieux sombres, elle sera probablement près de l’horizon juste après le coucher du soleil, presque perdue dans l’éclat du Soleil.

Malgré sa visibilité limitée, les astronomes du monde entier sont enthousiastes à l’idée d’étudier et d’observer Nishimura. Comme l’a dit un jour l’écrivain scientifique et astronome David H. Levy, « Les comètes sont comme les chats, elles ont des queues et font exactement ce qu’elles veulent ». Il existe toujours la possibilité que Nishimura puisse briller de manière inattendue, offrant une vision spéciale dans les prochaines semaines. Sinon, il y a toujours de l’espoir pour des observations futures de comètes.

Lorsque les comètes sont loin du Soleil, elles ressemblent à des boules de neige sales, composées de glace, de poussière et de roches. Lorsqu’une comète se rapproche du Soleil, sa surface se réchauffe, provoquant la transformation des couches de glace en gaz et leur éruption vers l’extérieur. Ce gaz, ainsi que la poussière et les débris, forme une brillante enveloppe autour du noyau appelée coma. Le vent solaire entraîne ensuite le gaz et la poussière loin du Soleil, créant la queue emblématique d’une comète. La luminosité d’une comète est déterminée par la taille de son noyau, sa distance par rapport au Soleil et sa distance par rapport à la Terre.

Selon ce que nous savons sur Nishimura, il est peu probable qu’il s’agisse d’une grande comète. De plus, il n’est pas particulièrement proche de la Terre. Cependant, on s’attend à ce qu’il soit très actif autour de son périhélie, son point le plus proche du Soleil. Bien qu’il aurait été un spectacle impressionnant dans un ciel nocturne sombre, la position de Nishimura par rapport au Soleil et à la Terre rend son observation difficile.

Il y a une petite chance d’apercevoir Nishimura depuis l’Australie, où il apparaîtra au-dessus de l’horizon ouest après le coucher du soleil. La meilleure opportunité de l’observer se présente pendant la semaine du 20 au 27 septembre, lorsqu’il se couchera environ une heure après le Soleil. Cependant, il sera très près de l’horizon et peut se perdre dans l’éclat du Soleil.

Bien qu’il existe une possibilité que Nishimura se fragmente, augmentant sa luminosité, cela est moins probable pour un visiteur expérimenté comme Nishimura. Cependant, il est possible de voir la queue de la comète alors que le ciel s’assombrit. Les observateurs estiment sa longueur à environ six degrés et s’attendent à ce qu’elle augmente à mesure que la comète se rapproche du Soleil.

Si Nishimura n’offre pas le spectacle tant attendu, il est possible qu’une autre comète, la comète C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS), puisse offrir un spectacle vraiment spectaculaire l’année prochaine. Découverte au début de cette année, son éventuelle exhibition est très attendue.

Sources :
– Article d’origine